Vous dites vous-même : ce n’est pas simplement de l’upcycling, c’est autre chose. Qu'entendez-vous par là ?
"Je préfère ne pas parler d’upcycling au sens traditionnel du terme. Pour moi, il ne s’agit pas seulement de créer du « neuf » à partir de matériaux anciens, mais plutôt de faire du « mieux »."
"Cela demande des compétences techniques pointues et un véritable savoir-faire. Mon objectif est d’honorer et de sublimer la valeur intrinsèque des matériaux d’origine."
"Aujourd’hui, je repense les matériaux et leur conception. Par exemple, pour les vêtements, j’utilise des techniques telles que le plissage ou de nouvelles formes d’assemblage. Ma formation technique est essentielle dans cette démarche. Je crois que l’upcycling ne prend tout son sens que si le produit final est véritablement de haute qualité et durable."
Qu’espérez-vous accomplir ou explorer pendant votre résidence au MAD, en tant que designer invitée résident à l'Incubateur ?
"J’ai tendance à travailler sur plusieurs projets en même temps, ce qui fait qu’il n’est pas toujours évident, de l’extérieur, de comprendre précisément ce que je fais. Pendant mon séjour au MAD, je souhaite clarifier et mieux communiquer la vision du Studio Wolfs : non seulement en tant que créatrice individuelle, mais aussi comme un studio ouvert à la collaboration.
"J’ai ressenti un manque dans le secteur de la mode à Bruxelles, ce qui m’a poussée à faire une pause. Aujourd’hui, grâce à MAD Brussels, j’ai le sentiment de pouvoir réellement construire quelque chose ici. Le domaine de la chaussure est peu exploré dans la ville, et il me paraît important et stimulant d’y apporter une dynamique nouvelle. Je souhaiterais contribuer à ramener plus d’innovation et d’énergie dans ce secteur à Bruxelles."